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vendredi 21 mars 2008

VAN HAMME Jean, Largo Winch, 1975

Je suis assez fan de Largo Winch. Je me suis envoyé les BD un certain nombre de fois grâce une amie chère à moi qui se reconnaîtra, et j’attendant avec impatience la version filmée avec Tomer Sisley. Me prenant parfois pour Largo moi-même (par exemple en lançant des couteaux dans le jardin de mes parents avant l’heure du goûter, ou en affichant un air décontracté quand je m’assois dans un business lounge d’un aéroport, alors qu’en vrai j’ai peur de salir les sièges), j’ai risqué ma vie pour obtenir ce livre.  Ok, je l’ai subrepticement glissé, suant par peur d’être confondu et honnêtement effrayé de ma propre audace, dans mon sac à dos un jour où je me trouvais dans la bibliothèque inusitée et poussiéreuse d’une école privée post bac de seconde zone. Pour, évidemment et comme à mon habitude, une fois mon héroïque larcin consommé, le poser sur l’étagère et l’oublier pendant deux semaines.

Mais je l’ai repris, et je l’ai entamé avec force envie, sérieusement intéressé par l’opportunité de connaître l’origine de ces BD qui m‘avaient tant plu. Et bien, ce n’est pas terrible du tout.  Déjà, et j’en parle en premier pour pas qu’on me dise après que je l’ai honteusement caché : il y a dans le bouquin des scènes de cul. Je n’ai pas d’autre mot à mettre sous la dent,  ce qui n’est pas le problème des personnages féminins dans lesdites scènes. Ca fait un peu penser au fabuleux film des années 70 dans lequel Pierre Richard, voulant faire un film, se voit obligé de rajouter des scènes X pour trouver des producteurs.  Les scènes de cul, ici, ne servent en rien l’histoire, tombent comme un cheveu, ou un poil, sur la soupe, ou la croupe, bon ok j’arrête. Aucune utilité dans l’histoire, ce qui est dommage, parce que ça donne des arguments aux censeurs des films ou des livres pour lesquels le cul est toujours évitable ce qui est évidemment faux (voyez Lady Chatterley’s Lover, ou Une Vie), et je n’aime pas donner raison aux censeurs.

Et, passées les scènes de cul, que nous reste-t-il ?  A peu près exactement la même histoire que celle des deux premiers tomes de la BD, à quelques détails mineurs près.  Donc bon, je ne suis pas sûr que ça vaille les années de prison népalaise que, comme Largo, j’ai bravement risquées. Vous n’allez pas croire que c’est moi qui écris ceci mais : plus violent, et plus macho, Largo est clairement moins cool. Voilà, c’est dit.  Ah, avant que j’oublie tout de même : même si ça essaie, ça reste moins décevant que l’abyssale adaptation télé canadienne, rassurez-vous.

Ma prochaine mission : remettre le bouquin là où je l’ai pris sans me faire pincer, en me jetant sans armes ni aide extérieure dans la gueule du loup.  La suite au prochain tome, chers amis lecteurs !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ca me fait bien rire de trouver une critique sur ce bouquin fantôme! J'avoue que je suis bien content que tu l'ai lu pour nous tous. Comme ça j'aurai l'air intelligent en dîner mondain (surtout à l'approche du film).
En un mot Jean Van Hamme voulait faire du SAS quoi.
Je te félicite en tout cas d'avoir dégoter le bouquin, ça doit pas être évident... et puis 1975 quand même! Y avait encore l'URSS! Je me pose juste une question un peu en lien avec ma réflexion sur SAS: à quoi ressemblait la couverture? Dis moi, c'était racoleur?