Florence of Arabia est l'un des derniers livres de Buckley, plus connu pour avoir écrit Thank You For Smoking, que je n'ai pas lu, et dont on a fait un film avec Aaron Eckhart, que je n'ai pas vu. Florence, donc, est une jeune et jolie rédactrice du State Department US qui s'en veut à mort de n'avoir pu sauver l'une des femmes de l'ambassadeur du royaume fictionnel de Wasabi, tuée à coups de pierre pour avoir voulu affirmer son indépendance. Florence écrit une proposition révolutionnaire pour la paix au Proche-Orient, par la libération de la femme. A sa et notre grande surprise, elle trouve les fonds pour le faire, via une agence secrète du gouvernement, et s'embarque dans la création d'une chaîne de télé sattelite à destination des femmes arabes. Les emmerdes (prises d'otages, coups d'Etat, exfiltrations, lapidations, révoltes) commencent là.
Ce livre est une critique tous azimuts des relations internationales actuelles. Tout le monde en prend pour son grade : les faux cheiks moyen-orientaux, qui se servent de la religion pour écraser les libertés (surtout des femmes); les diplomates CIA américains, qui font des missions de "proactive preemption", au cas où; les diplomates français, qui vendraient leur mère pour du pétrole tout en citant Sartre... C'est fumant, drôle et caustique. Je réfute l'idée que selon laquelle "c'est étonnant que ça vienne des Etats-Unis", parce que je ne connais aucun auteur français qui taille, de façon comique, la politique africaine de la France, par exemple.
Le problème de ce livre, c'est qu'il est écrit comme un film, et j'ai une sensation de manque. C'est un peu comme les Chroniques de San Francisco (titre français par ce que je n'ai pas lu la VO, j'ai des principes éditoriaux moi, madame). Les stuations sont drôles, les personnages attachants ou repoussants, selon, mais il n'y a en gros que des dialogues et pas de roman : pas de descriptions, ou peu, pas de recherche dans les pensées itimes du personnage, pas de sentiments refoulés que seuls un geste montrent, tout ces trucs que l'on lit mais que l'on ne peux pas filmer. C'est trop script, tout simplement. Ca fera un bon film, c'est sûr. Mais au delà de la critique politique, et des blagues, et d'un bon moment de lecture, ça ne révolutionne pas grand-chose au niveau littéraire. Je ferai bientôt la critique d'un livre que je suis en train de lire, White Teeth de Zadie Smith, que je pense infilmable, et je vous expliquerai mieux ce que je cherche à dire.
Ce livre est une critique tous azimuts des relations internationales actuelles. Tout le monde en prend pour son grade : les faux cheiks moyen-orientaux, qui se servent de la religion pour écraser les libertés (surtout des femmes); les diplomates CIA américains, qui font des missions de "proactive preemption", au cas où; les diplomates français, qui vendraient leur mère pour du pétrole tout en citant Sartre... C'est fumant, drôle et caustique. Je réfute l'idée que selon laquelle "c'est étonnant que ça vienne des Etats-Unis", parce que je ne connais aucun auteur français qui taille, de façon comique, la politique africaine de la France, par exemple.
Le problème de ce livre, c'est qu'il est écrit comme un film, et j'ai une sensation de manque. C'est un peu comme les Chroniques de San Francisco (titre français par ce que je n'ai pas lu la VO, j'ai des principes éditoriaux moi, madame). Les stuations sont drôles, les personnages attachants ou repoussants, selon, mais il n'y a en gros que des dialogues et pas de roman : pas de descriptions, ou peu, pas de recherche dans les pensées itimes du personnage, pas de sentiments refoulés que seuls un geste montrent, tout ces trucs que l'on lit mais que l'on ne peux pas filmer. C'est trop script, tout simplement. Ca fera un bon film, c'est sûr. Mais au delà de la critique politique, et des blagues, et d'un bon moment de lecture, ça ne révolutionne pas grand-chose au niveau littéraire. Je ferai bientôt la critique d'un livre que je suis en train de lire, White Teeth de Zadie Smith, que je pense infilmable, et je vous expliquerai mieux ce que je cherche à dire.
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