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lundi 6 août 2007

DUGAIN Marc, La Malédiction d'Edgar, 2005

Ce roman retrace la destinée méconnue en France du plus célèbre des directeurs du FBI, J. Edgar Hoover, qui régna sans partage sur cette institution de 1924 à sa mort en 1972. Le narrateur n’est autre que son numéro deux, son alter-ego, sa boule anti-stress, et enfin son amant, Clyde Tolson. C’est tout simplement l’Histoire des Etats-Unis au siècle dernier qui nous est révélée, en se placant du côté obscur. Tout y est : infidélités de Eleanor Roosevelt, vie dissolue du clan Kennedy, assassinat de Marylin Monroe, fabrication de Lee Harvey Oswald… C’est une succession d’arrangements avec la pègre et les anticastristes, de corruption généralisée, un vrai plaisir. Avec en clair la méthode la plus simple pour garder son job : compiler minutieusement un dossier des malversations de tous les gens qui seront, un jour ou l’autre, susceptibles de vous virer. L’arme de dissuasion est la plus massive de toutes. Le plus intéressant peut-être est l’acharnement intraitable des responsables à ne considérer exclusivement que la menace communiste, de leur propre aveu « crée de toutes pièces » et de consacrer à sa stigmatisation et son éradication la quasi-totalité des ressources, au mépris, arrangeant, d’autres priorités, comme la lutte contre la corruption… Que lis-je, la fixation des responsables américains au plus haut niveau sur un seul objectif, au mépris d’autres priorités ? Heureusement que tout ça est terminé...

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