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vendredi 17 août 2007

ISHIGURO Kazuo, Never Let Me Go, 2005

Ishiguro, bon, vous l'aurez compris, il va s'agir d'un personnage qui relate des faits antérieurs, et sa situation au moment de la narration ne fera sens qu'une fois que tous les souvenirs éparpillés dont il nous fait part seront rassemblés. Là-dessus, on peut dire que l'auteur est constant, tous ces livres sont des narrations de souvenirs. A part Proust, je ne sais pas qui fait ça aussi bien que lui.
Une jeune femme, Kathy H., relate ses souvenirs d'enfance dans un internat, jusqu'à sa vie adulte. Alors là je marche sur des oeufs, parce si je commence à vous parler un tout petit peu de l'histoire, je vous grille votre lecture. Il m'est donc très difficile de parler du dernier Ishiguro autrement qu'en citant la superbe critique qu'en a faite un ami à moi : 'I've just finished reading Ishiguro's latest book, "Never Let Me Go". That was a stunning and stripping experience at the same time. I had to stay up one night to finish it, it was so compelling, but sad. I cried like a baby! I recommend it to you.' Voilà. Ce livre est immensément triste, c'est clair. Si vous cherchez à vous changer les idées, par exemple parce que votre été est pluvieux, oubliez tout de suite.
Je rajouterais simplement que ce roman nous parle de liberté, de libre-arbitre, ou, plutôt, de son manque. De cette étrange passivité qui naît de la constance de la répression, de la soumission à un sens du "devoir", jamais remis en question. Ca parle aussi de la façon dont le passage du temps affecte nos relations avec le reste du monde.
Bon, je relis mon dernier paragraphe, et je vois que je n'arrive vraiment pas à dire grand-chose, parce que je sais qu'en en disant trop je vais tout vous spoiler, et je m'y refuse. Bon, je m'arrète là, faites-moi juste confiance, pour une fois.

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